La Turquie a signé la semaine dernière un protocole de coopération avec l’Azerbaïdjan pour une collaboration conjointe sur diverses étapes de production du KAAN, le chasseur national turc. La Turquie espère obtenir une aide financière pour le projet grâce à la participation de l’Azerbaïdjan.
Signature d’un protocole de coopération
Un protocole de coopération a été signé entre la Turquie et l’Azerbaïdjan lors de la 16ème Foire Internationale de l’Industrie de la Défense, IDEF’23, avec la participation d’officiels de la Présidence de l’Industrie de la Défense (SSB), du Ministère de la Défense de l’Azerbaïdjan et des Industries Aérospatiales Turques (TUSAŞ, ou TAI).
Objectifs du protocole
Selon l’annonce officielle, l’objectif principal du protocole est d’établir les principes et procédures fondamentaux pour la collaboration entre la Turquie et l’Azerbaïdjan, avec une attention particulière portée aux activités de production conjointe, y compris les efforts en cours pour le développement du KAAN.
La contribution de l’Azerbaïdjan
Dans le cadre du protocole, l’Azerbaïdjan contribuera également au projet en envoyant 200 personnes en Turquie pour participer activement au projet KAAN.
Le projet KAAN
Le KAAN, également connu sous les noms de TF-X ou Turkish Fighter, appelé Milli Muharip Uçak (avion de combat national) en turc et abrégé MMU, est un chasseur de supériorité aérienne furtif, avancé, à double moteur, tout temps, actuellement en développement par TAI, avec BAE Systems britannique comme sous-traitant. Les objectifs principaux du KAAN sont de remplacer les avions F-16 existants et vieillissants en service dans l’armée de l’air turque et d’être disponible à l’exportation vers d’autres pays.
Enjeux et controverses
Cependant, le projet KAAN a également suscité des controverses. L’opposition a critiqué la présentation d’un avion non volant lors d’une cérémonie, alléguant qu’il s’agissait d’une tactique politique visant à obtenir du soutien lors de l’élection. Ils prétendent en outre que le projet KAAN n’avance pas aussi rapidement que le gouvernement le présente, et que des défis financiers sont également évoqués comme des problèmes.
Malgré les controverses, ce protocole de coopération représente une étape importante dans le développement du KAAN et pourrait aider à surmonter certains des défis financiers rencontrés. En s’associant avec l’Azerbaïdjan, la Turquie espère non seulement obtenir un soutien financier pour le projet, mais aussi partager des expériences et renforcer les capacités de production.
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