La tension monte au Moyen Orient avec la Syrie au cœur du sujet, mais avec un conflit latent entre Etats-Unis et Russie. Cette fois, c’est la Russie qui réagit et plutôt vivement au déploiement de F-16 américain et de missiles patriotes en Jordanie. L’objectif pour les Etats-Unis est éventuellement d’assurer des zones « no fly » pour empêcher l’aviation syrienne de pilonner les rebelles. Mais cette fois les « alliés » ont un avantage pour eux, qui la confirmation récente de l’utilisation d’armes chimiques. Certains spécialistes affirment que les deux camps utilisent ces armes, mais cela permet à l’aviation américaine de se déployer en Jordanie au cas les Nations Unies arriveraient finalement à un consensus sur l’intervention en Syrie. Parallèlement, la Russie a affirmé que toute tentative d’imposer une zone de vol interdite ou « no fly » serait illégale. Quelles seraient les conséquences à terme d’un affrontement latent entre les deux puissances ? Personne ne peut l’envisager même si les deux Etats ont annoncé récemment qu’ils entameraient des discussions pour aboutir à une issue positive en Syrie. Ces discussions et cet attentisme en Syrie démontre à quel point le monde a changé, et en complexité. Malgré les 100,000 morts du conflit syrien, personne n’intervient parce que certains rebelles ont tout simplement jurés allégeance à Al Qaeda. Et personne ne veut envoyer des armes qui se retrouveront ensuite potentiellement à attaquer les forces occidentales ou les civils lors d’attaques terroristes. C’est tout le dilemme que pose aujourd’hui l’extrémisme islamique, et qui dans le même temps réussi son pari psychologique. Car pendant que les puissances occidentales ne font rien, les extrémistes peuvent en profiter pour diffuser des images et des argumentaires sur ce laissez-faire des massacres. Dans tous les cas, l’Occident est perdant, et quoi qu’il arrive à l’avenir. C’est sans doute cela qui est le plus troublant pour les puissances occidentales. Dans ce contexte, la pression de la Russie semble « à côté de la plaque », même si l’on sait qu’ils sont guidés par la situation en Tchétchénie. Car pour la Russie, c’est le concept de rébellion et d’intervention qui est à mettre en cause. En effet, la Syrie ne doit pas créer un précédent qui permettrait ensuite de faire quelque pression que cela soit sur la Russie qui serait empêtrée dans un conflit en Tchétchénie. Le déploiement des F-16 et des missiles US en Jordanie est donc annonciateur d’un renforcement des tensions dans la région, mais peut être pour les mauvaises raisons.
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