Cela fait un moment déjà qu’il est question pour la Croatie de renouveler sa flotte vieillissante de MiG-21 coûteux à l’entretien. En juillet dernier, le Ministère croate de la Défense a cependant fait un pas de plus dans cette direction : il a en effet annoncé vouloir concrétiser son projet d’acquisition d’avions de chasse. Et a annoncé, de fait, vouloir envoyer des Request for Information à la Suède, aux Etats-Unis, à la Grèce, à la Corée du Sud et à Israël. Chacun de ces pays pourra faire une proposition pour le renouvellement de la flotte de l’Armée de l’Air croate. La Suède pourra ainsi présenter son JAS-39 Gripen, produit par Saab ; les Etats-Unis proposeront sans doute des F-16 de seconde main, de même que la Grèce ; Israël mettra en avant ses F-16 C/D Barak ; et la Corée du Sud mettra quant à elle dans la balance ses FA-50 Golden Eagle, conçus par Korea Aerospace Industries. Si les capacités des différents appareils seront évidemment prises en considération, trois critères essentiels seront pris en compte : le prix, l’accord bilatéral entre les deux Etats et les perspectives de coopération économique. La Croatie souhaite en effet que le contrat signé améliore la coopération économique avec le pays retenu. Pour le Ministère, ces nouveaux appareils devraient arriver en Croatie en 2020, pour être mis en service au maximum deux ans plus tard. L’objectif est donc de signer un contrat dès 2018.
Les décideurs finaux s’inspireront des Etats voisins (et membres de l’OTAN) afin de prendre la bonne décision. La Bulgarie, la République Tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie ont en effet déjà dû faire face à la nécessité de remplacer ou moderniser leur flotte d’avions de combat. Cette modernisation de la flotte d’avions de combat croate fait suite à une augmentation conséquente de leur budget défense. L’enveloppe allouée à la Défense a en effet été augmentée de 9% cette année par rapport à 2016, ce qui représente un montant total de 670M€. L’objectif pour la République de Croatie est d’atteindre les 2% d’ici 2024.
