Les propulseurs à distorsion pourraient être détectés via les ondes gravitationnelles. Les extraterrestres pourraient déjà utiliser cette technologie avancée.
Les scientifiques ont étudié la possibilité que des propulseurs à distorsion, semblables à ceux de la série Star Trek, puissent être utilisés par des civilisations extraterrestres. En cas de dysfonctionnement, ces propulseurs pourraient créer des ondes gravitationnelles détectables par des observatoires avancés comme LIGO. Cette recherche ouvre de nouvelles perspectives pour la détection de vie extraterrestre en surveillant les signatures gravitationnelles distinctes.
Les propulseurs à distorsion
Les propulseurs à distorsion, longtemps considérés comme une pure fiction, sont désormais pris au sérieux par les scientifiques. Ces propulseurs théoriques permettraient à un vaisseau spatial de voyager à des vitesses proches de celle de la lumière en formant une bulle de distorsion. Cette bulle contracterait l’espace devant le vaisseau et l’étendrait derrière lui, facilitant ainsi un saut cosmique. Le concept le plus connu est le moteur d’Alcubierre, proposé par le physicien mexicain Miguel Alcubierre en 1994. Il nécessite des formes exotiques de matière et une énergie négative, une force gravitationnelle répulsive, pour fonctionner.
Détection des ondes gravitationnelles
Les ondes gravitationnelles sont des perturbations dans l’espace-temps causées par des événements énergétiques comme la fusion de trous noirs ou des supernovas. Les détecteurs d’ondes gravitationnelles, tels que LIGO, peuvent identifier ces perturbations. La question posée par des chercheurs du Royaume-Uni et d’Allemagne est de savoir si une civilisation extraterrestre utilisant un moteur d’Alcubierre pourrait être détectée par les ondes gravitationnelles émanant de ce moteur. Leur étude, publiée en juin sous forme de préimpression, explore cette possibilité en simulant la signature gravitationnelle d’un tel moteur.
La simulation des propulseurs à distorsion
Katy Clough et son équipe ont travaillé pendant sept ans pour simuler la signature gravitationnelle d’un propulseur à distorsion. Inspirés par des scénarios de la série Star Trek, ils ont modélisé un cas où le propulseur fonctionne mal et provoque une “rupture de confinement”. Dans cette situation, l’énergie et la matière exotiques du propulseur se dispersent, créant des oscillations qui génèrent des ondes gravitationnelles détectables. La simulation a révélé qu’un vaisseau de la taille d’un kilomètre, se déplaçant à 10% de la vitesse de la lumière (30 000 km/s), pourrait produire une signature distincte détectable jusqu’à 3,26 millions d’années-lumière, soit la distance à la galaxie d’Andromède.
Le défi des détecteurs de haute fréquence
Un des principaux défis pour détecter ces ondes est que les observatoires actuels comme LIGO ne sont pas équipés pour capter des ondes gravitationnelles à haute fréquence, comme celles produites par un propulseur à distorsion. LIGO, par exemple, fonctionne dans une gamme de fréquences de 10 Hz à 1 KHz. Un propulseur à distorsion émettrait des ondes à environ 300 KHz, bien au-delà des capacités actuelles de détection. Clough et d’autres chercheurs plaident donc pour la construction de détecteurs capables de capter ces fréquences plus élevées, ce qui pourrait également nous permettre d’étudier des phénomènes astrophysiques exotiques comme les trous noirs primordiaux ou les signaux de l’univers primitif.
Implications pour la recherche de vie extraterrestre
La capacité de détecter les propulseurs à distorsion aurait des implications majeures pour la recherche de vie extraterrestre. Si nous pouvions identifier des ondes gravitationnelles spécifiques à ces technologies avancées, cela fournirait une preuve indirecte mais solide de l’existence de civilisations technologiquement avancées. En outre, cela pourrait même permettre de rétro-ingénier des systèmes extraterrestres, ouvrant de nouvelles perspectives pour la technologie humaine.
La recherche sur les propulseurs à distorsion et leur détection via les ondes gravitationnelles est encore à ses débuts, mais elle offre une approche novatrice pour la recherche de vie extraterrestre. Avec l’avancement de la technologie des détecteurs et une meilleure compréhension des ondes gravitationnelles à haute fréquence, nous pourrions bientôt être capables de détecter des signes de technologie extraterrestre, ouvrant une nouvelle ère dans notre quête pour répondre à la question séculaire : sommes-nous seuls dans l’univers ?
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