L’Iran a présenté la semaine dernière un drone appelé Yasseer, capable de voler 8 heures avec une portée de 200Km, et atteindre une altitude de 15,000 pieds, soit 4500m. Cette annonce positionne l’Iran comme un nouvel acteur et fournisseur d’armement dans la région, un rôle traditionnellement dévolu aux USA et à Israël. Le drone ressemble au drone américain Scan Eagle qui est un véhicule de courte portée à vocation de surveillance. Il faut se rappeler que l’un de ses drones avait été capturé fin 2012 par l’Iran, et que cette ressemblance n’est peut être pas tout à fait fortuite. Yasseer sera capable d’identifier des cibles grâce à une caméra puissante et d’envoyer ces informations à la base de contrôle. Le drone serait propulsé par une petite catapulte, permettant d’accroitre son utilisation puisqu’il n’aurait pas besoin d’une piste de décollage, mais d’un simple lanceur fonctionnant sur le principe de la fronde. Ce nouveau drone marque une nouvelle étape du programme militaire et notamment aérien de l’Iran. Cette présentation intervient alors même que l’Iran mettait en place les premiers vols de son drone Shahed, un drone à longue portée capable d’une distance de 1700km et d’une autonomie de 24h. Alors même que les USA et l’Iran semblent vouloir reprendre une relation diplomatique, cette annonce risque de faire basculer les pays de la région dans une sorte de nervosité et de nouvelle course à l’armement, notamment afin de soutenir tout régime en péril susceptible de recevoir une aide militaire et qui aurait les faveurs de l’Iran. On note qu’Israël ne se réjouit pas du tout de cette annonce de programme drone à grande échelle car ces drones sont principalement axés sur la surveillance, mais tout appareil est susceptible d’être transformer pour emporter des armes, y compris missiles nucléaires.
