Lockheed Martin met fin à ses efforts pour concourir à un contrat de l’US Air Force visant à construire la prochaine vague de 75 ravitailleurs en vol. Cependant, Airbus, son partenaire, poursuivra la compétition pour la recapitalisation des KC-135. Cette décision pourrait avoir des conséquences majeures sur l’industrie aérospatiale et le remplacement des avions vieillissants de l’US Air Force.
La compétition acharnée pour la fabrication des ravitailleurs en vol de l’US Air Force a connu un nouveau développement majeur avec la décision de Lockheed Martin de se retirer de la course. Lockheed Martin avait initialement prévu de collaborer avec Airbus pour développer le ravitailleur stratégique LMXT, basé sur l’A330 Multi Role Tanker Transport d’Airbus. Cependant, la société a récemment annoncé son retrait de la compétition, laissant Airbus poursuivre seul sa quête pour remporter le contrat de recapitalisation des KC-135. Dans cet article, nous explorerons les raisons de cette décision, les implications pour l’industrie aérospatiale et l’US Air Force, ainsi que les conséquences pour Boeing, le principal concurrent.
Le Retrait de Lockheed Martin
Lockheed Martin, l’un des principaux acteurs de l’industrie aérospatiale, a pris tout le monde de court en annonçant son retrait de la compétition pour le contrat de fabrication des 75 ravitailleurs en vol de l’US Air Force. La société avait initialement envisagé de développer le LMXT en partenariat avec Airbus, mais a finalement décidé de ne pas répondre à la demande d’information de l’US Air Force.
Selon Stephanie Stinn, porte-parole de Lockheed, plusieurs facteurs ont contribué à cette décision, notamment la décision de l’US Air Force d’accélérer le programme du prochain système de ravitaillement en vol de nouvelle génération (NGAS). Cette accélération a incité Lockheed à réaffecter son équipe et ses ressources du projet LMXT vers d’autres programmes, y compris le NGAS. Bien que Lockheed n’ait pas divulgué les coûts engagés pour développer le LMXT, il est clair que cette décision marque un changement significatif dans la stratégie de l’entreprise.
Les Implications pour Airbus
Malgré le retrait de Lockheed Martin, Airbus maintient son engagement envers l’US Air Force et ses besoins en matière de ravitaillement en vol. L’entreprise prévoit toujours de concourir pour le contrat de recapitalisation des KC-135 en proposant l’A330 U.S.-MRTT (Multi Role Tanker Transport), qui est considéré comme un choix fiable et abordable pour l’US Air Force. Airbus estime que l’A330 U.S.-MRTT offre des performances éprouvées et des capacités inégalées.
Cette décision d’Airbus de poursuivre seul la compétition souligne la confiance de l’entreprise dans son produit et sa détermination à fournir à l’US Air Force le meilleur ravitailleur possible. Cela pourrait également renforcer la position d’Airbus sur le marché de l’aviation militaire aux États-Unis.
Conséquences pour Boeing
Le retrait de Lockheed Martin de la compétition pour le contrat de ravitaillement de l’US Air Force pourrait avoir des répercussions significatives sur Boeing, l’un des principaux concurrents de Lockheed dans ce domaine. Boeing fabrique actuellement le KC-46 Pegasus, qui a été sélectionné par l’US Air Force pour la première phase de recapitalisation des KC-135.
Avec Lockheed hors de la course, Boeing pourrait bénéficier d’une position plus favorable pour vendre davantage de KC-46 Pegasus à l’US Air Force. Cette décision pourrait ainsi renforcer la position de Boeing sur le marché des ravitailleurs en vol militaires et augmenter ses revenus potentiels.
Cependant, il est important de noter que la compétition n’est pas encore terminée. Airbus reste un concurrent solide, et son engagement envers l’A330 U.S.-MRTT signifie que la concurrence sera toujours féroce. L’US Air Force devra évaluer attentivement les offres de chaque entreprise avant de prendre sa décision finale.
Les Réaménagements de l’US Air Force
Cette décision de Lockheed Martin intervient dans un contexte de réaménagements au sein de l’US Air Force en ce qui concerne la recapitalisation des KC-135. À l’origine, l’US Air Force prévoyait d’acquérir environ 150 ravitailleurs lors de la deuxième phase de la recapitalisation, et Lockheed avait formé un partenariat avec Airbus pour proposer le LMXT pour cette acquisition. Cependant, les responsables de l’US Air Force avaient fortement suggéré qu’ils penchaient en faveur de l’achat de KC-46 modifiés pour la prochaine phase depuis au moins un an et demi.
En mars, l’US Air Force a annoncé une révision de ses plans de ravitaillement et a réduit de moitié le nombre prévu de ravitailleurs pour la deuxième phase, passant à environ 75. Dans le cadre de cette nouvelle stratégie, l’US Air Force a également accéléré ses plans pour acquérir le NGAS.
Le retrait de Lockheed Martin de la compétition pour le contrat de ravitaillement de l’US Air Force marque un tournant significatif dans le paysage de l’industrie aérospatiale militaire aux États-Unis. Cette décision ouvre la voie à une compétition féroce entre Airbus et Boeing pour remporter le contrat de recapitalisation des KC-135. Elle pourrait également avoir un impact sur l’avenir de l’US Air Force et sur la manière dont elle modernise sa flotte de ravitailleurs en vol.
Il sera intéressant de suivre l’évolution de cette compétition et de voir comment Airbus et Boeing répondent aux besoins de l’US Air Force en matière de ravitaillement en vol. Une chose est sûre : la concurrence dans ce domaine est féroce, et les enjeux sont considérables, tant pour les entreprises que pour l’US Air Force elle-même. Les prochains mois seront décisifs pour déterminer qui remportera ce contrat crucial et influencera l’avenir de l’aviation militaire aux États