Cet article retrace la bataille d’Angleterre, un moment clé de la Seconde Guerre mondiale, où la Grande-Bretagne a réussi à repousser les assauts de la Luftwaffe de juillet à septembre 1940. Malgré une préparation insuffisante et une stratégie changeante, l’Allemagne a tenté de vaincre la résistance britannique. Toutefois, grâce à une défense aérienne solide, un équipement supérieur et des erreurs stratégiques de l’Allemagne, la Grande-Bretagne a pu sortir victorieuse de cette épreuve.
L’histoire militaire de la Seconde Guerre mondiale est riche en événements déterminants. Parmi ces derniers, la bataille d’Angleterre occupe une place de choix. C’est en effet au cours de cette bataille que la Grande-Bretagne a pu résister victorieusement aux assauts incessants et destructeurs de la Luftwaffe, l’armée de l’air allemande, entre juillet et septembre 1940. Retour sur cette période cruciale.
Prélude à la bataille
1.1 La menace allemande
Suite au retrait des forces britanniques du continent européen après l’évacuation de Dunkerque en mai-juin 1940, l’Allemagne a terminé son invasion éclair de la France. Le gouvernement français a capitulé le 16 juin, laissant la Grande-Bretagne seule face à “la menace de la tyrannie”, selon les mots de leur Premier ministre, Winston Churchill.
1.2 La préparation allemande
D’abord sans plans pour une invasion de la Grande-Bretagne, Adolf Hitler comptait sur un compromis pacifique avec le gouvernement britannique. Ce n’est que le 16 juillet qu’il a ordonné la préparation d’une telle invasion, baptisée “Opération Lion de mer”. Cependant, l’armée allemande n’était nullement préparée pour une telle entreprise.
Début des hostilités
2.1 L’offensive aérienne allemande
Dès le 10 juillet, les bombardements contre les convois et les ports britanniques commencent. Puis, le 13 août, l’offensive principale appelée “Adlerangriff” (“Attaque de l’Aigle”) est lancée. Malgré des changements de cibles et de tactiques, l’objectif reste le même : affaiblir la défense aérienne britannique.
2.2 La riposte britannique
Pour lutter contre les bombardiers, la Royal Air Force (RAF) dispose de plus de 600 chasseurs de première ligne pour défendre le pays. L’Angleterre est divisée en quatre groupes de défense. Les radars britanniques, le système le plus avancé et le plus opérationnellement adapté au monde à l’époque, parviennent à minimiser l’effet de surprise des formations de bombardiers allemands.
Tournant de la bataille
3.1 Avantages britanniques
La Grande-Bretagne combat avec l’avantage inattendu d’un équipement supérieur. Les bombardiers allemands, en grande majorité des avions bimoteurs légèrement armés, ne peuvent porter des coups dévastateurs et sont facilement vulnérables aux chasseurs britanniques.
3.2 L’erreur allemande
Début septembre, suite à un bombardement britannique sur Berlin, Hitler ordonne à la Luftwaffe de déplacer ses attaques des installations de la RAF vers Londres et d’autres villes. Cela permet à la RAF de relâcher la pression sur ses bases et attire plus de formations de bombardiers allemands dans les secteurs du redoutable Groupe 12.
La bataille d’Angleterre, bien que douloureuse et éprouvante, a démontré que la Luftwaffe ne pouvait obtenir la suprématie aérienne sur la Grande-Bretagne. L’Angleterre a pu défendre sa patrie et assurer sa survie, repoussant ainsi la perspective d’une invasion allemande. C’est un moment crucial qui a créé les conditions nécessaires pour la survie de la Grande-Bretagne, l’extension de la guerre et, finalement, la défaite de l’Allemagne nazie.
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