L’Alpha Jet est pour tous les français le symbole de la Patrouille de France. Cet avion moderne qui remplaça le Fouga Magister au sein de la patrouille nationale est issue d’une coopération entre la France et l’Allemagne qui en 1968 dirigeaient toutes deux un projet de jet pour l’entrainement avancé des pilotes de chasse. Les deux pays décidèrent d’unir leurs ressources financières et compétences pour aboutir à un excellent avion, le Dassault Dornier Alpha Jet.
L’avion est biplace pour l’entrainement des pilotes de chasse, propulsé par deux moteurs turboréacteurs Turbomeca de 1350Kg de poussée. L’Alpha Jet atteint une vitesse maxi de 927kmh pour un plafond opérationnel de 14000 pieds et 583km de rayon d’action à basse altitude. Il peut être également équipé d’un canon de 30mm. Ce qui fait de l’Alpha Jet est un superbe avion de chasse est sa puissance mais surtout sa maniabilité, renforcé par des ailes en balais monté sur le dos de l’avion.
Cet avion très prometteur dans son développement, les allemands décidèrent rapidement qu’ils n’avaient pas besoin de version d’entrainement, mais plutôt d’une version légère d’attaque afin de remplacer le G.19R. En 1972, deux prototypes furent commandés par la France et l’Allemagne. Le modèle français vola pour la première fois le 26 octobre 1973 et les premiers avions d’essais furent livrés à la fin de l’année 1977. En mars 1979, on commença à doter les unités d’entrainement françaises d’Alpha Jet, en remplacement des Lockheed T-33, puis des Mystères IVA.
L’Alpha Jet peut être armé d’un canon de 27 mm ou 30 mm en pod ventral, et emporter 2500 kg de charge offensive. Le système d’armement et de navigation de la version de combat est efficace et précis, et permet une grande flexibilité dans les missions d’attaque. Mais ce système est obsolète depuis l’apparition des avions de combat de 3e génération (Mirage 2000, F-16, etc.). L’Alpha Jet a été construit jusqu’en 1991 à un peu plus de 500 exemplaires et a connu un certain succès à l’export. Aujourd’hui encore, les pilotes des armées de l’air françaises et belges font leur apprentissage du pilotage d’avion à réaction sur cette machine.