Le British Aerospace Sea Harrier était un avion de chasse embarqué conçu et fabriqué par British Aerospace. Il a été développé dans les années 1970 pour remplacer le Harrier GR.3 de la Royal Air Force britannique et pour fournir une capacité de défense aérienne embarquée pour la Royal Navy britannique.
Objectif du développement du British Aerospace Sea Harrier
Le développement du British Aerospace Sea Harrier était une réponse aux besoins militaires de la Royal Navy britannique dans les années 1970. À cette époque, la Royal Navy avait besoin d’une capacité de défense aérienne embarquée pour protéger ses porte-avions et d’une capacité d’attaque au sol pour les opérations navales.
Afin de répondre à ces besoins, British Aerospace a entrepris de développer un avion de chasse embarqué capable de décoller et d’atterrir sur des porte-avions. Cet avion devait être équipé d’une avionique sophistiquée pour les missions de défense aérienne et d’attaque au sol, ainsi que d’un armement avancé.
Le British Aerospace Sea Harrier était le résultat de ce développement. L’avion était équipé d’une avionique sophistiquée, comprenant un radar de recherche et de poursuite et un système de navigation et de ciblage avancé. L’avion était également capable de transporter une variété d’armes, y compris des missiles air-air et air-sol, ainsi qu’un canon automatique de 30 mm.
La capacité d’attaque au sol du Sea Harrier était un élément clé de son développement. L’avion était capable de mener des missions d’appui-feu pour les troupes terrestres, ainsi que des missions de reconnaissance et de destruction des cibles ennemies. Cette capacité a été démontrée lors de la guerre des Malouines en 1982, où le Sea Harrier a été utilisé pour détruire des cibles ennemies clés, contribuant ainsi à la victoire finale de la flotte britannique.
L’avion devait être capable de décoller et d’atterrir sur des porte-avions, ce qui était une tâche difficile pour les avions conventionnels.
Conception du British Aerospace Sea Harrier
Le British Aerospace Sea Harrier était basé sur le célèbre Harrier GR.3 de la Royal Air Force, mais avec des modifications importantes pour les rendre adaptées aux opérations embarquées sur les porte-avions. L’avion avait une aile delta et une queue en flèche, qui lui donnaient une aérodynamique optimisée pour les opérations à basse altitude.
Le choix de l’aile delta et de la queue en flèche pour le Sea Harrier était important pour plusieurs raisons. Tout d’abord, cela donnait à l’avion une meilleure capacité à voler à basse altitude, ce qui était essentiel pour les missions de défense aérienne et d’attaque au sol. De plus, la forme de l’aile permettait une meilleure maniabilité de l’avion à basse vitesse, ce qui était important pour les opérations de décollage et d’atterrissage sur les porte-avions.
Le cockpit du Sea Harrier était également avancé, équipé d’une avionique sophistiquée pour les missions de défense aérienne et d’attaque au sol. L’avionique comprenait un radar de recherche et de poursuite, qui était capable de détecter des cibles à une distance de plus de 100 km, ainsi qu’un système de navigation et de ciblage avancé.
Le Sea Harrier était également équipé d’un système d’identification ami-ennemi (IFF) qui permettait à l’avion de distinguer rapidement les cibles ennemies des cibles alliées. Cela était essentiel pour les missions de défense aérienne, où l’avion devait être en mesure de réagir rapidement aux menaces ennemies.
Puissance et performances du British Aerospace Sea Harrier
Le British Aerospace Sea Harrier était équipé d’un réacteur Rolls-Royce Pegasus 103, qui était un moteur à turbine à gaz avec une poussée vectorielle. Cette technologie permettait à l’avion de fournir une poussée verticale pour les décollages et les atterrissages courts sur les porte-avions, ainsi qu’une poussée horizontale pour les missions de vol en croisière.
Le Rolls-Royce Pegasus 103 était un moteur puissant qui fournissait une poussée de 21 500 livres en mode après-brûleur. Cela permettait au Sea Harrier d’atteindre une vitesse maximale de Mach 0,98, soit environ 1 210 km/h, ce qui était comparable aux autres avions de chasse de son époque. Le moteur permettait également à l’avion de voler à des altitudes élevées, jusqu’à 15 240 mètres, ce qui était important pour les missions de défense aérienne.
En plus de sa puissance, le Rolls-Royce Pegasus 103 offrait une grande souplesse d’utilisation. Le moteur était capable de fournir une poussée verticale pour les décollages et les atterrissages courts, ce qui était essentiel pour les opérations embarquées sur les porte-avions. Cette capacité était permise grâce à la technologie de vecteur de poussée, qui permettait de diriger la poussée du moteur vers le bas pour soulever l’avion.
En ce qui concerne la portée, le Sea Harrier avait une portée maximale de plus de 1 100 km. Bien que ce ne soit pas aussi élevé que certaines autres plates-formes aériennes, comme les bombardiers stratégiques, cette portée était suffisante pour les missions de défense aérienne et d’attaque au sol pour lesquelles l’avion était conçu.
Comparé à d’autres avions de chasse de l’époque, le Sea Harrier était considéré comme un avion de chasse de pointe pour les opérations à basse altitude. Il était capable de voler à des vitesses élevées et de manœuvrer avec agilité dans les combats aériens.
Armement du British Aerospace Sea Harrier
Le British Aerospace Sea Harrier était équipé d’un armement avancé qui lui permettait d’effectuer des missions de défense aérienne et d’attaque au sol avec efficacité. L’avion était armé d’un canon automatique de 30 mm, le Aden Gun, qui était monté dans la partie inférieure de l’avion. Le canon avait une capacité de 130 obus et était capable de tirer à une cadence de 1 200 coups par minute. Le Aden Gun avait une portée efficace d’environ 1 200 mètres, ce qui était suffisant pour abattre les avions ennemis et les cibles au sol.
En plus du canon, le Sea Harrier était équipé de missiles air-air pour les missions de défense aérienne. Les missiles air-air AIM-9 Sidewinder étaient montés sur les rails d’aile du Sea Harrier. Le AIM-9 Sidewinder était un missile infrarouge guidé qui pouvait être lancé à partir d’une portée de 18 km et avait une tête de guerre de 9 kg.
En outre, le Sea Harrier était équipé de missiles air-air AIM-120 AMRAAM, qui étaient des missiles à guidage radar semi-actif. Le AIM-120 AMRAAM avait une portée maximale de plus de 75 km et était capable de suivre des cibles en volant à des altitudes élevées. Cette capacité a été démontrée avec succès lors de la guerre du Golfe en 1991.
Le Sea Harrier était également capable de transporter une variété de bombes guidées et de missiles air-sol pour les missions d’attaque au sol. Les bombes guidées incluaient les bombes à guidage laser Paveway, qui pouvaient être larguées avec une grande précision sur les cibles ennemies. Les missiles air-sol incluaient le missile Sea Eagle, qui était un missile anti-navire à guidage radar.
Utilisation militaire et historique des combats du British Aerospace Sea Harrier
Le British Aerospace Sea Harrier a été utilisé dans plusieurs conflits, notamment la guerre des Malouines en 1982, où il a joué un rôle clé dans la défense aérienne de la flotte britannique. L’avion a également été utilisé dans la guerre du Golfe en 1991, où il a été utilisé pour des missions de reconnaissance et d’attaque au sol.
En conclusion, le British Aerospace Sea Harrier était un avion de chasse embarqué avancé conçu pour fournir une capacité de défense aérienne et d’attaque au sol pour la Royal Navy britannique. L’avion était capable de décoller et d’atterrir sur des porte-avions, ce qui en faisait un choix idéal pour les opérations navales. L’avion était équipé d’une avionique sophistiquée, de puissants réacteurs et d’un armement avancé.
Le Sea Harrier était également connu pour sa capacité à voler à basse altitude et à manœuvrer avec agilité dans les combats aériens. Cette capacité en faisait un choix idéal pour les missions de défense aérienne, où l’avion devait être capable de suivre des cibles à basse altitude.
Le Sea Harrier a connu son heure de gloire pendant la guerre des Malouines en 1982, où il a été utilisé pour défendre la flotte britannique contre les attaques des avions argentins. L’avion a également été utilisé pour des missions d’attaque au sol, détruisant plusieurs cibles importantes de l’ennemi.
Cependant, avec l’arrivée de nouvelles technologies et d’avions de chasse plus avancés, le Sea Harrier a finalement été retiré du service en 2006. Malgré cela, l’avion reste un exemple remarquable de la technologie aéronautique de son époque et a laissé une marque indélébile dans l’histoire de l’aviation militaire.
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