Il n’y a aucun doute que, techniquement, Vol en avion de chasse le Rafale peut facilement remplacer les CF-18. À l’instar du CF-18, le Rafale est un conçu pour être polyvalent – et ce contrairement au Typhoon européen, qui lui est conçu d’abord et avant tout pour des missions d’interception et de supériorité aérienne, les missions d’appui tactique étant laissées aux Tornados. Le Gripen serait un choix intéressant, mais, comme cela a été mentionné plus haut, c’est un appareil monomoteur qui ne convient pas dans le contexte de la défense aérienne du Grand Nord canadien.
Le seul problème du Rafale, c’est que, contrairement à Boeing, Dassault ne possède pas un réseau de sous-traitants canadiens à même d’assurer au Canada les retombées économiques attendus avec un tel type d’achat. Le peu que Dassault possède à cet égard est concentré au Québec, ce qui créerait tout un tollé dans l’Ouest canadien.
Donc, froidement, le Super Hornet demeurerait le meilleur choix pour le Canada, d’autant plus que ce sera le choix de l’Ouest canadien, que Trudeau ne voudra pas s’aliéner, même si ces gens-là se foutent de Bombardier comme de leur première couche. À l’opposé, la réaction du Québec, si Ottawa achetait le F18, serait à risque d’entraîner une autre crise constitutionnelle.
Dans ce contexte, la stratégie consistant à négocier avec Boeing (j’achète tes F18 en échange de l’abandon de ta plainte contre BBD) est probablement la plus sage pour l’instant. Mais selon ce qui suinte dans la presse spécialisée, il ne semble pas que la bonne foi soit la principale caractéristique de Boeing dans ce dossier. Bref, ne parions pas trop fort sur un tel marché et préparons-nous à une belle tempête politique au cours des prochains mois… Le seul élément du dossier sur lequel je serais prêt à parier, c’est qu’aucune décision ne sera prise concernant l’achat d’un nouvel appareil pour remplacer les CGF-18 avant les prochaines élections québécoises, prévues à l’automne 2018.
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