Taïwan s’efforce de développer un chasseur national de nouvelle génération dans le cadre de son initiative visant à renforcer ses capacités de défense et à réduire sa dépendance à l’égard des équipements militaires étrangers. Le gouvernement estime que cette entreprise permettra non seulement de renforcer sa sécurité nationale, mais aussi de stimuler l’industrie aérospatiale nationale. Ce nouvel avion de combat devrait être doté de capacités avancées telles que la furtivité, la guerre électronique et la capacité de frappe à longue distance. Bien qu’il n’en soit qu’au stade initial de son développement, Taïwan nourrit l’espoir que cet avion puisse à terme déboucher sur la création d’un jet semblable au F-35.
Investir dans un avion de combat
Le gouvernement taïwanais investit massivement dans ses avions de combat avancés afin de renforcer ses capacités de défense. L’objectif premier de cette démarche est de réduire la dépendance à l’égard des équipements militaires étrangers et de renforcer l’industrie de défense locale. L’avion de combat de nouvelle génération devrait être doté de capacités et de technologies avancées, notamment de caractéristiques furtives et d’une avionique de pointe. Outre le renforcement de la sécurité nationale, le développement d’un avion de combat national pourrait également stimuler l’industrie aérospatiale taïwanaise et favoriser la création d’emplois.
L’industrie de la défense taïwanaise plaide en faveur de l’approbation et du financement par le gouvernement du développement d’un chasseur de défense avancé (ADF) local. Le président de l’Aerospace Industrial Development Corporation (AIDC) affirme que le renforcement des capacités de développement et de construction de systèmes d’armes est essentiel pour la défense et l’économie de Taïwan. L’AIDC a déjà construit l’Indigenous Defense Fighter (IDF) dans les années 1980 en utilisant des pièces produites localement et, plus récemment, l’Advanced Trainer Jet (ATJ) Brave Eagle avec un pourcentage encore plus élevé de composants d’origine locale.
Si le projet ADF reçoit le feu vert, il pourra être construit dans le pays avec près de 95 % de pièces produites localement. Pour financer cet ambitieux projet, le budget de la défense de Taïwan pour 2024 connaîtra une augmentation de 3,5 % d’une année sur l’autre pour atteindre le montant record de 606,8 milliards de dollars taïwanais (18,8 milliards de dollars). L’ancien commandant adjoint de l’armée de l’air taïwanaise est optimiste : une fois l’ADF développé, Taïwan pourrait potentiellement acquérir les avions de combat Lockheed Martin F-35.
Entre-temps, Taïwan attend la livraison de 66 Lockheed Martin F-16V des États-Unis. Il y a eu des spéculations selon lesquelles l’administration Biden envisageait de mettre fin à l’accord sur les F-16 avec Taïwan en 2022, une allégation que le département d’État américain a réfutée. Tandis que Taïwan poursuit ses ambitieux projets de défense, le pays espère que son avion de combat de nouvelle génération marquera une étape importante pour son industrie de la défense et de l’aérospatiale.
S’inspirer de l’avion de combat F-35
Le F-35, également connu sous le nom de Joint Strike Fighter (JSF), est largement considéré comme un avion de combat de nouvelle génération extrêmement performant pour plusieurs raisons clés. Tout d’abord, sa conception intègre une combinaison unique de furtivité, d’avionique avancée et de capacités multi-rôles, ce qui en fait un appareil polyvalent et adaptable aux besoins changeants du champ de bataille moderne. Sa furtivité est obtenue grâce à une conception profilée, à des matériaux absorbant les ondes radar et à des bords d’attaque tranchants, réduisant ainsi sa signature radar et infrarouge, ce qui lui permet de s’approcher des zones hostiles avec un risque moindre de détection. De plus, le F-35 est équipé d’une suite d’avionique de pointe qui intègre des capteurs de pointe, des systèmes de communication sécurisés et des systèmes de fusion des données, permettant aux pilotes d’avoir une vision complète et en temps réel du champ de bataille, améliorant ainsi la prise de décision.
En outre, le F-35 offre une grande flexibilité opérationnelle grâce à ses capacités multi-rôles. Il peut effectuer des missions d’attaque au sol, d’interception aérienne et de supériorité aérienne, ainsi que des opérations électroniques et de renseignement. Cela réduit la nécessité de déployer plusieurs types d’avions pour différentes missions, ce qui simplifie la logistique et réduit les coûts opérationnels. De plus, la collaboration et l’interopérabilité entre les différentes variantes du F-35, notamment le F-35A (version conventionnelle), le F-35B (version à décollage court et atterrissage vertical) et le F-35C (version destinée aux porte-avions), permettent une coordination et une efficacité accrues dans les opérations conjointes.
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