La mission lunaire Chang’e 8, prévue pour 2028, testera des technologies innovantes comme l’impression 3D et pourrait inclure un robot humanoïde.
La Chine prépare sa mission lunaire Chang’e 8 pour 2028. Cette mission, destinée au pôle sud de la Lune, intégrera des technologies de pointe, notamment pour utiliser les ressources locales. Le programme prévoit des essais d’impression 3D pour transformer le régolithe lunaire en briques et des expériences sur les écosystèmes terrestres. Parmi les nouveautés, un robot à forme humanoïde pourrait être inclus. Cette mission s’inscrit dans les efforts de la Chine pour construire une station internationale de recherche lunaire dans les années 2030.
Chang’e 8 : une mission ambitieuse pour le pôle sud lunaire
La mission Chang’e 8, dirigée par Wang Qiong, a pour objectif d’explorer et d’exploiter les ressources lunaires. Prévue pour un lancement en 2028, elle se concentre sur des technologies d’utilisation des ressources in situ (ISRU, pour In-Situ Resource Utilization). L’un des principaux tests consiste à utiliser l’impression 3D pour créer des structures en régolithe lunaire, une innovation cruciale pour les futures installations lunaires.
Le site d’atterrissage au pôle sud lunaire est stratégiquement choisi pour sa richesse en ressources volatiles, notamment l’eau sous forme de glace. Ces ressources pourraient être converties en oxygène ou en carburant pour les missions spatiales. Selon l’Agence spatiale chinoise, ces techniques visent à réduire la dépendance aux approvisionnements depuis la Terre, un enjeu clé pour la viabilité des bases lunaires.
Chiffres clés :
- L’impression 3D pourrait réduire jusqu’à 90 % le coût des infrastructures lunaires.
- Le transport d’un kilogramme de matériel vers la Lune coûte actuellement environ 800 000 euros.
Équipement scientifique avancé : de la sismologie à la robotique
Le module d’atterrissage de Chang’e 8 est équipé d’instruments scientifiques variés. Il comprend notamment :
- des caméras pour l’observation visuelle,
- un télescope pour l’astronomie,
- un sismomètre pour étudier l’activité tectonique lunaire.
Un système de grue déployable permettra de placer des charges utiles sur la surface lunaire. Un rover à six roues, dérivé des précédentes missions Chang’e, sera chargé de cartographier le terrain et de collecter des échantillons grâce à une caméra panoramique, un radar pénétrant, et un spectromètre infrarouge.
Innovation majeure : Un second engin robotique, de forme humanoïde, est prévu. Bien que ses fonctions précises restent floues, cette technologie pourrait être utilisée pour des tâches autonomes complexes, comme l’assemblage de structures ou l’entretien des équipements.
Conséquences scientifiques et technologiques de la mission
Les tests menés dans le cadre de Chang’e 8 auront un impact considérable sur la science lunaire et les futures missions d’exploration. L’impression 3D et les expériences sur les écosystèmes terrestres pourraient ouvrir la voie à des colonies autosuffisantes. Ces avancées technologiques sont également un levier pour positionner la Chine comme leader mondial de l’exploration spatiale.
Impact économique :
- L’industrie spatiale chinoise investit près de 12 milliards d’euros par an, et les résultats de cette mission pourraient dynamiser des secteurs comme la robotique et les matériaux de construction.
Conséquences géopolitiques :
- Cette mission marque une nouvelle étape dans la course à l’espace. En collaboration avec la Russie et d’autres partenaires, la Chine vise à construire une station de recherche lunaire internationale dans les années 2030.
Perspectives : la station lunaire internationale en ligne de mire
Chang’e 8 s’inscrit dans un programme plus large, avec des missions précurseures comme Chang’e 7 en 2026. Ces initiatives posent les bases de la future station lunaire internationale, un projet ambitieux visant à combiner recherche scientifique et exploitation commerciale des ressources lunaires.
Avec des contributions prévues de partenaires internationaux, notamment la Russie, cette station pourrait devenir opérationnelle d’ici les années 2030. Elle offrirait une plateforme pour des recherches avancées et pourrait jouer un rôle clé dans la préparation de missions habitées vers Mars.
La mission Chang’e 8 illustre les ambitions croissantes de la Chine dans l’exploration spatiale. Avec des technologies innovantes comme l’impression 3D et l’intégration d’un robot humanoïde, cette mission pose les jalons pour une présence durable sur la Lune. Elle reflète également l’importance stratégique de la coopération internationale dans la conquête spatiale. Pour les prochaines décennies, la Lune pourrait devenir un terrain central pour l’innovation scientifique et les rivalités économiques.
Avion-Chasse.fr est un site d’information indépendant.