Le DFW C.V était un biplan de reconnaissance allemand utilisé pendant la Première Guerre mondiale. Apprécié pour sa maniabilité et sa polyvalence, il a été produit à environ 3 955 exemplaires, ce qui en fait l’un des avions allemands les plus construits de cette période.
Historique du DFW C.V
Le DFW C.V a été conçu en 1916 par la Deutsche Flugzeugwerke (DFW) pour répondre aux besoins croissants de l’armée allemande en matière de reconnaissance aérienne. Son développement s’inscrit dans la lignée des modèles précédents, tels que le DFW C.IV, mais avec des améliorations significatives en termes de performance et de maniabilité. Le premier vol du DFW C.V a eu lieu en mai 1916, et les premières livraisons aux unités opérationnelles ont commencé peu après.
Face au succès de l’appareil, la production a été étendue à d’autres fabricants sous licence, notamment Aviatik, LVG et Halberstadt. Au total, environ 3 955 exemplaires ont été construits, dont 1 400 par Aviatik. Cette production massive témoigne de l’importance du DFW C.V dans l’arsenal aérien allemand.
Le DFW C.V a été largement utilisé sur le front occidental pour des missions de reconnaissance, d’observation d’artillerie et de bombardement léger. Sa robustesse et sa fiabilité en ont fait un appareil apprécié des équipages, capable de remplir diverses missions dans des conditions souvent difficiles.
Design du DFW C.V
Le DFW C.V était un biplan à deux places, avec une structure principalement en bois recouverte de toile. Le fuselage était constitué d’un cadre en bois recouvert de contreplaqué, tandis que l’empennage était en métal, également recouvert de toile. Les ailes, de construction en bois à deux longerons, avaient une envergure de 13,27 mètres pour une longueur totale de l’appareil de 7,90 mètres.
L’une des particularités du DFW C.V résidait dans son système d’échappement en forme de cheminée, situé à l’avant du cockpit, destiné à évacuer les gaz au-dessus de l’appareil. Cette configuration, bien que peu esthétique, permettait de protéger l’équipage des émanations. Le train d’atterrissage était fixe, avec un essieu commun droit et une béquille arrière.
L’appareil était équipé d’un moteur en ligne six cylindres Benz Bz.IV de 200 chevaux (149 kW), entraînant une hélice bipale en bois de 2,8 mètres de diamètre. Le refroidissement était assuré par des radiateurs montés initialement sur les côtés du fuselage, puis déplacés ultérieurement vers le bord d’attaque de l’aile supérieure pour améliorer l’aérodynamisme et l’efficacité.

Performance du DFW C.V
Grâce à son moteur Benz Bz.IV de 200 chevaux, le DFW C.V pouvait atteindre une vitesse maximale de 155 km/h. Il grimpait à 1 000 mètres en 4 minutes et atteignait 5 000 mètres en 49 minutes. Son plafond opérationnel était de 5 000 mètres, avec une autonomie d’environ 500 kilomètres.
Les pilotes appréciaient particulièrement la maniabilité de l’appareil, qui pouvait, entre des mains expérimentées, rivaliser avec certains chasseurs ennemis. Sa stabilité en vol et sa capacité à opérer depuis des terrains sommaires en faisaient un outil précieux pour les missions de reconnaissance et d’observation.
Les missions du DFW C.V au combat
Le DFW C.V a été principalement utilisé pour des missions de reconnaissance aérienne, d’observation d’artillerie et de photographie aérienne. Il servait également au bombardement léger, pouvant emporter jusqu’à 100 kg de bombes. Sa polyvalence lui permettait d’accomplir des missions variées, contribuant efficacement aux opérations militaires allemandes.
Sur le front occidental, le DFW C.V a joué un rôle clé dans la collecte de renseignements et le réglage des tirs d’artillerie. Sa présence a permis d’améliorer la précision des frappes et de fournir des informations cruciales sur les positions ennemies. Malgré sa vulnérabilité face aux chasseurs alliés, sa maniabilité et la compétence de ses équipages lui ont permis de remplir ses missions avec succès.
Un dernier mot
Après l’armistice de 1918, le DFW C.V a continué à servir dans plusieurs forces aériennes, notamment en Pologne, en Estonie et en Finlande. Cependant, les restrictions imposées par le traité de Versailles ont conduit à la destruction de nombreux exemplaires restants. Aujourd’hui, un seul fuselage de DFW C.V(Av) est conservé au Musée de l’Aviation Polonaise à Cracovie, témoignant de l’importance historique de cet appareil.
Le DFW C.V reste un exemple emblématique de l’ingénierie aéronautique allemande de la Première Guerre mondiale, alliant performance, polyvalence et robustesse. Son héritage perdure dans l’histoire de l’aviation militaire, illustrant les avancées technologiques et tactiques de l’époque.
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